dimanche 24 mars 2013

BRINAY

Après un samedi pluvieux, ce matin  est prometteur. Certes frais 8° mais le ciel est bien dégagé. Je vais donc faire le 3ème circuit de découverte du canton de Châtillon-en-Bazois en allant à BRINAY

CLIQUEZ ICI POUR AVOIR LE DETAIL DE MA RANDONNEE

 Il est 8h30 quand je quitte Saint Honoré les Bains.

 Je me dirige vers Limanton
 que j'atteins bientôt après une bonne succession de petites côtes à 5-6%.
 Le village suivant est ma destination. L'origine du nom vient probablement du celtique "Briva", pont, car le village est à proximité de l'Aron.
 A l'entrée du village, sur la gauche, se trouve un château (XVème-fin du XVIè-XIXème siècle). Si la seigneurie de Brinay est mentionnée dès le milieu du XIIIème siècle, une maison forte n'y est attestée qu'un siècle plus tard, en 1357. De l'ancienne maison forte qui défendait au XIVème siècle la vallée de l'Aron ne subsistent que trois tours d'angle et les soubassements de la quatrieme tour au sud-est.
 L'actuel corps de logis est construit au XIXème siècle sur l'emplacement de la courtine occidentale.
 Voisine du château, l'Eglise Saint-Denis (XIIè-XVIè-XIXè siècles). Cette église, très remaniée, présente un plan en croix latine. Le gros oeuvre du choeur pourrait être roman mais son couvrement en berceau lambrissé plâtré est moderne.
 Après modification des plans et devis dressés par Parthiot, architecte à Château-Chinon, la commune obtient du ministère des Cultes, en 1857, un secours pour la reconstruction du clocher et de la voûte de la nef.

 Les chapelles latérales, couvertes de voûtes d'ogves sur culots, s'ouvrent sur la nef par des arcades dont les clefs sont ornées d'un écu.
 A l'intérieur, on peut voir un calcaire polychrome de 88 cm de hauteur représentant Saint-Denis et datant du XVIème siècle. Le saint est représenté portant sa tête dans ses mains. Le réalisme très soutenu du visage, l'ornementation en relief des vêtements liturgiques comme les plis profonds et cassés de la chasuble sont des réminiscences de la sculpture bourguignonne du XVème siècle.
 A côté, on trouve un autre calcaire polychrome, haut de 84 cm, représentant Saint-Jacques et datant du XVIème siècle.
 Au centre de cette statuaire, on trouve un troisième Calcaire polychrome d'une hauteur de 87 cm représentant l'Education de la Vierge, datant du XVIème siècle. Sainte Anne, assise dans un imposant fauteuil, apprend à lire à sa fille qui se tient debout devant elle. Les deux personnages tiennent ensemble le livre de lecture de Marie. Cet épisode de l'Education de la Vierge par sa mère apparaît assez tardivement dans la tradition populaire.
 On trouve aussi la Bannière de la Confrérie de Saint-Sébastien (1869), toile peinte sur velours d'une hauteur de 1m50. Brinay est le siège d'une confrérie de Saint-Sébastien, protecteur de la peste depuis 1525. Fondée à la suite des épidémies qui ravagent la population, la confrérie a aussi pour vocation de soulager la misère en distribuant de la nourriture.

 Je poursuis ma route en longeant l'Aron pour atteindre
 le Château de Palluau (XVIIème siècle). L'ancien fief de Palluau appartient à la famille Nourry du XVè au XVIIIème siècle. Le château, dont les batiments actuels paraissent dater du XVIIème siècle, comprend un corps de logis de plan barlong flanqué sur les angles sud-ouest et nord-est de deux tours massives rectangulaires.

Le retour vers Saint Honoré se fera en suivant le canal du Nivernais. Au total un circuit de 50 kms et de 500 m de dénivelé et une température finale de 18° mais oui !!!

dimanche 10 mars 2013

MONTIGNY SUR CANNE

Le Printemps vient de faire une "percée" en Nièvre. J'en profite donc pour vous faire découvrir un nouveau circuit avec pour objectif la découverte du deuxième village du canton de Châtillon-en-Bazois : MONTIGNY-SUR-CANNE.

En cliquant ICI découvrez le détail de la randonnée




 Il est 8h30 quand je quitte Saint Honoré-les-Bains direction Remilly. Le vent venant du sud-ouest est quasiment nul et la température est de 9°. Je bifurque plus loin vers l'Etang de Chèvre.

 Je me dirige ensuite vers Vandenesse-Gare en traversant le Bois d' Amon.
 Je poursuis ma route sur un itinéraire vallonné pour atteindre le château de Bailly (XIXème siècle), chambre d'hôte fermé et donc non accessible.
 Plus loin, j'arrive au fief de Pron et son chateau du XIXème siècle malheureusement inaccessible.
 J'ai plus de chance plus loin avec un ancien Four à Chaux du XIXème siècle. Ce four se résume aux vestiges de trois murs du laboratoire. Les pierres calcaires qui y étaient calcinés pour fournir de la chaux étaient réparties en couches alternées avec du bois, de la tourbe ou du charbon. La chaudière était ainsi remplie jusqu'aux deux tiers environ de sa hauteur. Une fois les couches basses calcinées et évacuées, les couches supérieures s'effondraient à leur place et le renouvellement s'effectuait par le haut des gueulards.
 Je repars pour rallier, en traversant le Bois de la Taupe,
 Montigny-sur-Canne dont l'origine du nom vient de montanea, petites buttes.
 Je m'arrête devant l'Eglise Saint-Symphorien (XIIè-XVIè-XIXème siècles). L'abside en cul-de-four dont les fenêtres en plein cintre sont soulignées d'une archivolte perlée, est le dernier vestige non remaniée de l'édifice roman d'origine. L'Elise étant fermée,je ne pourrai voirun culot du XVIème siècle, un bénitier du XVIIème.
 En face se trouve l'ancien Château (fin du XVè-XIXème siècles). Malheureusement clos. De l'ancien château, détruit vers 1860, ne subsistent que deux tours rondes et le colombier. 
 Les autres bâtiments sont des reconstructions de la fin du XIXème siècle. Je ne pourrai voir le colombier avec sa baie du XVIème siècle et et surtout sa charpente du XVIème
 Sur une des tours une plaque rend hommage à un Résistant local.
 A côté du Château se trouve l'Ancienne ferme du Château (XVIIIème siècle) Le logis, au rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement dégagé à l'arrière, est éclairé par des ouvertures aux linteaux délardés en arc segmentaire. Une lucarne axiale en bois éclaire le comble.
 Juste à côté se trouve une Grange datant du XVIIIème siècle. Cette vaste grange est couverte d'un toit à croupes, et sa porte charretière s'ouvre sous un arc clavé en anse de panier dont le tracé était très prisé au XVIIIème siècle.
 En face de la grange se trouve le colombier (XVIIIème siècle). Ce colombier carré de dimensions modestes est éclairé comme le logis dont il dépend par des ouvertures délardées.
Au centre du Village, la place possède une Croix Monumentale de 4m15 de haut en fer forgé qui remplace très vraisemblablement un monument détruit ainsi qu'en témoigne le soubassement de pierre qui paraît plus ancien.

Il ne me reste plus qu'à effectuer une vingtaine de kilomètres pour rejoindre Saint Honoré. Au total 60 kms avec un dénivelé de 600 m et une température de 19° à l'arrivée !!!