dimanche 16 septembre 2012

CERCY LA TOUR

Dernier week end d'été et aujourd'hui on se rend à Cercy La Tour.

En cliquant ICI, vous obtiendrez le détail du parcours
 Il est 8h00 quand je quitte Saint Honoré pour rejoindre 10 kms plus loin la voie de halage du Canal du Nivernais que je vais suivre jusqu'à l'écluse de Chaumigny.
Le temps est ensoleillé, la température est de 8° et le vent venant du Sud-Est souffle à 5 kmh.
 Plus loin, j'arrive à Cercy, but de cette randonnée. L'origine du nom de cette ville viendrait du latin scissus qui désigne les bras d'une rivière. Il est vrai que Cercy est traversé par trois rivières : l'Alène, l'Aron et la Cagne.
 A l'entrée de la ville se trouve le  Château Morlon (vers 1890). Louis-Albert Morlon fait construire la villa de Chaumigny où il passe sa retraite avant de décéder en 1920. Il lègue le château à la commune afin d'y établir un hôpital et un hospice. Ce n'est pourtant qu'en 1959 que la villa de Chaumigny après un agrandissement et d'importants travaux d'aménagement, devient la maison de retraite nommée "Château Morlon" qui compte alors une cinquantaine de pensionnaires, puis près de 80 depuis la construction du "pavillon" Pierre Charleuf en 1979.
 Je poursuis ma route et arrive place d' Aligre devant l'Eglise Saint Pierre (fin du XIIè-XVIè-XXème siècles). De style roman, cette église comprend une nef, une abside flanquée de deux absidioles et un transept dont la croisée est surmontée d'un clocher restauré en 1996, qui protège trois cloches de 1888.
 Au Moyen-Age, les seigneurs de Chaumigny y ont leur sépulture. Pendant la Guerre de 100 ans, elle est abîmée par les luttes entre Français et Anglais. Une troupe de huguenots incendie le sanctuaire en 1582. Au cours de la Révolution, l'église est utilisée comme salle de réunion, puis comme magasin à fourrages.

 A côté de la place d'Aligre, se trouve la Tour de Cercy (XIIIème siècle). Cette imposante tour est le donjon de la place forte de Cercy. Mal entretenue, elle constitue un danger permanent à l'époque de la Révolution. La crainte des éboulements incite ses occupants à quitter les lieux.

Elle sert alors de carrière aux habitants de la région jusqu'en 1795, avant de disparaître. Son emplacement entre par héritage dans le patrimoine du marquis de Pomereu qui en entreprend, en 1883, la reconstruction. Des voisins ayant empiété sur le tertre pour bâtir plus aisément leurs maisons, il est impossible de remonter les murs sur l'emplacement exact des anciennes fondations. L'ensemble donne cependant une idée des dimensions de la tour.

 Sur cette Tour trône Notre Dame du Nivernais (1958, béton, hauteur 6 m). Cette statue, installée au sommet de la tour et dominant ainsi toute la ville, a été dessinée par Cristo, architecte à Decize et réalisée par Poutriquet, sculpteur à Paris.
 Ce dernier a été aidé dans sa tâche par deux autres artistes, Tuduri, sculpteur-décorateur et Fouché, tailleur de pierre.
 En me retournant, je peux apprécier la vue parfaite sur la ville
 et sur l'Aron qui la traverse.

 Je retourne vers la place d'Aligre pour me diriger vers la Mairie (XXème siècle). En 1920, la mairie de Cercy la Tour s'installe dans les locaux de l'ancien presbytère. Deux ans plus tard, une horloge est fabriquée par la maison Terraillon et Petitjean, horlogers mécaniciens à Perrigny, près de Lons-le-Saunier (Jura), puis installée dans un clocheton sur la toiture de l'édifice. L'écurie, utilisée par le curé qui y met son âne, est transformée en salle de réunion.
 Au centre de la place, se trouve la Fontaine d'Aligre (1844). "Si l'Aumône est due au présent, le désir de la charité est d'embrasser l'avenir" : telle est la devise de la famille d'Aligre.
 Originaire de la région de Chartres, Etienne Jean François Charles, marquis d'Aligre, appartient à l'une des plus importantes maisons de l'ancienne noblesse. Né le 20 février 1770 à Paris, il est veuf depuis 1793, quand il se remarie en 1810 avec Louise Charlotte Aglaé Camus de Pont Carré. Cette dernière, née le 26 avril 1776 à Paris, est issue d'une famille bourguignonne. Ils distribuent une grande partie de leurs biens à divers établissements charitables de Châzteau Chinon, Luzy, Bourbon Lancy et Cercy la Tour.
 C'est là qu'ils font creuser un puits et édifier une imposante pompe. "Un truc que devrait méditer le gars Arnault au lieu de partir en Belgique" me dit un guide occasionnel .....
 Je quitte la place d'Aligre et rejoins les bords de l'Aron par la rue Bienvenue, anciennement appelée "Rue Casse-Cou".

 C'est vrai que ses 11% à descendre sont assez impressionnants.
 Je quitte pour une première fois Cercy en traversant la Cane. La longueur de son cours d'eau est de 52,7 kilomètres
Elle se jette dans l'Aron (rive droite) au sud de Saint-Gratien-Savigny, dans Cercy-la-Tour, à l'altitude 196 mètres.
 Plus loin, j'arrive devant l'Ancien Prieuré Notre-Dame de Coulonges (XVè-XVIème siècles). Le prieuré Notre-Dame est fondé au milieu du XIème siècle. De l'obédience de Cluny, ce monastère, rapidement important, devient le centre d'une nouvelle paroisse avant qu'elle ne soit rattachée, en 1790, à Cercy. Les bâtiments sont alors transformés en exploitation agricole.

 Je poursuis ma route en traversant le bois de Coulanges
puis prends une petite route qui me conduit sur la voie de halage du canal du Nivernais

 pour, plus loin,  entrer à nouveau dans Cercy.
Un petit arrêt devant l'écluse (XIXème siècle) faisant entrer les péniches sur l'Aron. Le 31 mars 1834, M. Badouix, préfet de la Nièvre inaugure officiellement le tronçon du canal du Nivernais entre Decize et Cercy. 
 Je franchis l'Aron et
 arrive devant le Moulin de Beauregard (1782). Ce moulin est construit en bordure de l'Alène par le dernier duc de Nivernais, Louis Philippe-Jules Barbon Mancini. Le moulin ne produit plus de farine et sa roue a disparu.
 Je continue sur l'avenue Louis Coudant puis vais sur la droite pour rejoindre la gare (1866). Cette gare entre en service le 11 juin 1866 permettant l'ouverture de la ligne de chemin de fer Nevers-Cercy.

 Je quitte une deuxième fois Cercy, prends une partie de la route allant vers Autun, puis emprunte une très petite route qui va me mener
 vers le Château de Champlevois (XIIIè-XVIème siècle). Il ne subsiste désormaisqu'une partie de ce qu'était cette demeure seigneuriale au Moyen-Age. La forteresse est formée d'éléments de deux époques distinctes.

 Le pavillon de la porte, où apparaissent les traces du pont-levis et de la herse, date des XIIIème et XIV ème siècle. Cette partie est reliée par la tour hexagonale à une autre, sans doute des XVème et XVIème siècles.
 Je reviens sur Cercy et m'arrête devant le château de Coddes (1867). Au Moyen-Age, le territoire de Coddes, qui est alors une paroisse, possède deux chateaux forts, désormais détruits. L'actuel château de Coddes est édifié par Etienne Choumery et son fils Ambroise, maire de Cercy de 1874 à 1876. Le corps de logis est de style Renaissance. Les occuli sont variés et ornés de sculptures.
 Je repars sur cette petite route pour franchir l'Alène par
 le pont de Rougemont (1825-1846). Ce pont a été construit en remplacement d'un gué. La crue de 1846 qui le ravage entièrement, entraîne la reconstruction de la chaussée. Il est basé sur ses trois arches faites de moellons taillés.
 Je quitte cette fois définitivement Cercy en franchissant l'Alène.
 Je rentre à Saint Honoré en passant devant l'Etang de Chèvre toujours à sec. Au total 63 kms et un dénivelé "sage" de 514m.

samedi 15 septembre 2012

THAIX

Deuxième petit village du Canton de Fours  : Thaix. Ce sera donc aujourd'hui ma direction.

Pour connaître le détail de la randonnée de ce jour CLIQUER ICI


Il est 9h30 quand je quitte Saint Honoré, direction Vandenesse. La température est de 15°, le vent vient du nord ouest à 10kmh, le ciel est "gris bleu"
Dix kilomètres plus loin, je roule vers Cercy la Tour que je vais laisser pour me diriger vers

le Chateau de Couëron (fin du XIXème siècle). Cette demeure est construite près des vestiges d'un ancien château féodal. Son bâtiment rectangulaire, de style classique, possède de hautes cheminées de brique.

Les chiens-assis sont ornés de frontons, en alternance triangulaires et arrondis.
 Plus loin, j'arrive à Thaix. L'origine du nom du village vient probablement du latin taxus, if.
Je me dirige vers l'Eglise Saint-Martin (XIIIème siècle). Thaix devient une paroisse en 1083, mais l'église est mentionnée pour la première fois en 1237. 
C'est une église de style roman, aux ouvertures assez étroites, sans ornementation extérieure.
Je remercie ici Monsieur Dubresson Jean-Michel, cantonnier, détenteur de la clef de l'Eglise qui a bien voulu m'en permettre l'accès et m'a largement entretenu de ses particularités. 
Ici, on est en présence du choeur de l'église qui est recouvert d'une croisée d'ogives qui retombe sur des culots sculptés de têtes.
A l' entrée de l'Eglise,  au dessus du grand portail se trouve Saint Martin (hauteur 128 cm, bois polychrome et plâtre du XVIIIème siècle). 
Saint Martin, né en Pannonie, Hongrie actuelle, intègre très jeune l'armée romaine qui l'emmène en Gaule. En 337, à Amiens, il coupe son manteau en deux, à l'aide de son épée, pour en faire don à un mendiant grelottant de froid. La nuit suivante, le Christ lui apparaît en songe, pour le remercier de son acte de charité. Il décide de se convertir, mais est obligé d'attendre son congé militaire, plusieurs années plus tard, pour se faire baptiser. Il se met au service de Saint Hilaire, avant d'être élu évêque de Tours. Fondateur du monastère de Marmoutier, qui devient un des plus important d'Occident, il passe l'essentiel de son temps, avant sa mort en 397, à convertir les populations des campagnes et à détruire les temples païens. C'est ce qui lui vaut son surnom d'apôtre des Gaules.
 A côté se trouve Saint-Denis (hauteur 97 cm, bois polychrome et plâtre XVIIIème siècle).

La vie de Saint Denis, martyr décapité au IIIème siècle, étant peu connue, la légende le confond avec Denys l'Aréopagite. Celui-ci, contemporain du Christ, est converti par Saint Paul et devient le premier évêque d'Athènes avant de devenir celui de Paris. Arrêté, il subit plusieurs supplices auxquels il résiste. Décapité, il se relève et prend sa tête dans ses mains avant de se diriger vers sa sépulture.

Les deux statues de Saint Martin et de Saint Denis sont l'oeuvre du même sculpteur qui utilise un schéma unique. Les deux personnages en station hanchée symétrique ne se distinguent que par leurs particularités iconographiques, sans que les traits de leur visage ni leurs vêtements ne permettent de les individualiser. 
 Entre les deux statues se trouve une huile sur toile (124x160 cm) de Howyan (milieu du XIXème siècle) représentant le Martyre de Saint Sébastien. Ce tableau est, d'après Ribot, un envoi de l'état en 1882. Saint Sébastien, supplicié, étendu à terre est soigné par Sainte Irène, aidée par une servante. Comme Martin, Sébastien est un saint militaire qui connaît un grand succès au Moyen-Age. Il est le patron des armuriers et on l'invoque également contre la peste et l'épilepsie.
 Dans l'autel se trouve l'Epitaphe d'Etienne Melon (marbre noir de 1760). Sur cette plaque est gravée l'épitaphe latine d'Etienne Melon. Celui-ci, seigneur de Thaix, de Couëron, de Vendonne et de Martigny, décède le 13 octobre 1760 à l'age de 68 ans. L'épitaphe s'achève sur la traditionnelle formule "Requiescat in pace", signifiant "Qu'il repose en paix".
 Je quitte Thaix pour me diriger
 vers le château de l'Echelle dont je ne pourrai que longer les murs puisque complètement fermé  au public et même au regard ....
 Par de petites routes, je regagne Saint Honoré que j'atteins vers 12h30 au bout de 47 kms et avec un dénivelé tranquille pour le coin de 457m.

 

dimanche 9 septembre 2012

SAINT-GRATIEN SAVIGNY

Premier circuit parmi ceux qui vont nous faire découvrir le canton de FOURS, puisque, grâce à moi, vous savez tout du canton de Luzy.

En cliquant ICI , vous aurez le détail de ce circuit.


 Il est 8h30 quand je quitte Saint Honoré les Bains, direction Remilly. La température est de 15), le vent venant du sud-est souffle à 10 kmh, donc peu gênant.
 Plus loin, je bifurque à droite pour arriver à l'Etang de Chèvre, toujours à sec.
 Au bas d'Isenay, je prends la piste cyclable longeant le canal du Nivernais pour un peu plus loin apercevoir
 le Château de Chaumigny  (XIIIè-XIXè siècles)

 Le fief de Chaumigny est important au Moyen-Age : ses seigneurs ont leur sépulture dans le choeur de l'Eglise de Cercy La Tour. La famille Cossais, installée en bordure de la rue de la Guette à Cercy, fait construire un chateau fort à Chaumigny. Le fossé plein d'eau qui entoure cette vaste demeure seigneuriale se franchit alors part un pont-levis.
 Une des six tours qui en défendent l'accès, parmi lesquelles le donjon, également nommé Tour du Diable, abrite une fontaine permettant d'abreuver les habitants du château. Il ne subsiste de cette forteresse qu'une des six tours. La famille Desbois fait ériger le château actuel au milieu du XIXème siècle.

Plus loin, j'arrive devant l'Eglise Saint-Gratien (fin du XIXème siècle). Cette église date de l'époque de la réunion des deux paroisses, Saint Gratien et Savigny.

En 1942, la foudre tombe sur l'église et détruit le clocher. depuis, on célèbre le culte sans faire appel aux cloches. J'entre dans le cimetière situé derrière l'Eglise pour me diriger vers

 la Sépulture de Louis Alexandre Bruneau de Vitry (1862). Louis Alexandre, comte Bruneau de Vitry, seigneur de Saint-Gratien, décède en 1862.
 Ses armes, faites "d'azur à la fasce d'argent chargée de trois merlettes de sable et accompagnée de trois étoiles du second émail", sont sculptées sur la pierre tombale. Je quitte le cimetière et repars pour atteindre

 le Domaine de La Marquise (1889). Le comte Bruneau de Vitry fait construire cette ferme pour en faire un modèle d'architecture de l'époque. Il la dédie à son épouse, ce qui lui vaut d'être dénommée La Marquise. La ferme comprend un corps de logis rectangulaire, dont le premier étage, à demi sous les combles, est éclairé par de petites ouvertures en façade. Un clocheton est placé sur le faîte du toit.
 Par de petites routes vallonnées, je poursuis ma route et arrive
 devant le Lavoir de Paillot (1843). Les lavoirs sont nombreux dans cette région avant l'apparition de l'eau courante dans les maisons.
 Celui-ci, construit grâce à une souscription publique près de l'ancienne église, est un des derniers vestiges de l'ancien bourg de Saint-Gratien. Dédié à Saint Claude, ce lavoir reçoit, encore au XIXème siècle, des bouquets apportés par les femmes du pays, le jour de sa fête, le 6 juin.
Je quitte ce village et par Isenay, je regagne le canal du Nivernais que je suis jusqu'à l'embranchement Vandenesse. Vers 11h15, j'arrive à Saint Honoré avec 40 kms au compteur et un vrai petit dénivelé de 370m.